La Bourse de New York, le 30 novembre 2010 à New York. © AFP/Getty Images/Archives Spencer Platt |
Sur la semaine écoulée, l'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, le Dow Jones, a progressé de 0,25%. A 11.410,32 points vendredi, il se situe à 30 points de son sommet de l'année en clôture, atteint début novembre.
Le Nasdaq, à dominante technologique, est lui monté de 1,78%, à 2.637,54 points, et l'indice élargi Standard & Poor's 500 de 1,28% à 1.240,40 points.
Ces deux derniers indices ont franchi leurs niveaux les plus élevés de l'année, le premier finissant la semaine au plus haut depuis fin décembre 2007 et le deuxième depuis septembre 2008.
En l'absence d'indicateur économique d'importance aux Etats-Unis, les séances se sont révélées systématiquement hésitantes.
"En fin d?année, on sait que les investisseurs aiment bien avoir des comptes stabilisés, et n'aiment pas trop prendre d'exposition excessive", explique Evariste Lefeuvre, économiste chez Natixis à New York.
Pour autant, "la tendance haussière est loin d?être cassée", ajoute-t-il. "Il faut regarder les facteurs techniques, il faut regarder les valorisations, il faut voir que les banques centrales vont continuer à fournir de la liquidité... On a aussi le sentiment que le marché commence à s?habituer aux crises européennes".
Le début de semaine a été marqué par l'annonce par le président américain Barack Obama d'un accord avec les républicains pour prolonger les ristournes fiscales de l'ère Bush, en échange d'une prolongation d'allocations chômage.
La nouvelle a été accueillie avec soulagement à Wall Street, mais la réticence des démocrates a poussé les investisseurs à la prudence.
La nouvelle a eu pour principal effet une chute sur le marché obligataire, avec une "hausse violente" des taux, à laquelle la Bourse "a bien réagi", selon Evariste Lefeuvre.
Considéré comme positif pour la croissance, ce compromis a en effet détourné les investisseurs de ces placements très sûrs. Il a aussi fait craindre un nouveau creusement du déficit, ce qui oblige le gouvernement à proposer de meilleurs rendements pour placer sa dette.
"Après une semaine peu chargée en indicateurs, la semaine à venir sera marquée par plusieurs événements importants, à commencer par une réunion de la Fed et les chiffres des ventes de détails", ont noté les analystes de la Deutsche Bank.
La banque centrale, qui avait annoncé début novembre qu'elle allait injecter 600 milliards de dollars dans l'économie, réunit mardi et mercredi son comité de politique monétaire, mais aucune décision d'ampleur n'est cette fois attendue.
Les investisseurs observeront également mardi les statistiques sur les ventes de détail, très attendues en période des achats de Noël, puis mercredi l'indice des prix à la consommation et d'activité industrielle dans la région de New York.
Jeudi seront publiés les chiffres des mises en chantiers de logements, des comptes courants, et d'activité industrielle de la région de Philadelphie, et vendredi l'indice composite de l'activité économique.
"La tonalité va rester à l'optimisme, et tout repli du marché sera modeste", prédit Michael James, de Wedbush Morgan Securities.